Le troisième trimestre de 2024 a été marqué par une volatilité significative sur les marchés, principalement à cause des tensions politiques en France, d’une saison de résultats difficile, de la baisse des taux de la Réserve fédérale américaine et des mesures de relance en Chine.
Malgré cela, l’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, a enregistré une légère hausse de 2,1 % durant cette période, restant presque stable sur l’année (-0,02 % à la clôture de vendredi). Cette solidité apparente dissimule néanmoins d’importantes disparités entre les différentes valeurs.
Parmi les actions gagnantes, Safran se distingue avec une hausse de 30,44 %. L’équipementier aéronautique est moins affecté par les défis des grands avionneurs comme Boeing et Airbus, car sa performance est davantage liée au trafic aérien et à ses services après-vente, qui demeurent lucratifs.
L’action Schneider Electric, avec une progression de 29,14 %, tire parti de son exposition aux data centers et a amélioré ses prévisions de marge pour 2024. Saint-Gobain complète le trio de tête avec un gain de 22,47 %, affichant des marges record malgré un marché de la construction délicat.
Axa (16,55 %) et Essilorluxottica (15,64 %) figurent également parmi les cinq premières hausses. Axa est attendu par les analystes pour améliorer ses multiples de valorisation grâce à la mise en œuvre de sa stratégie, tandis qu’Essilorluxottica bénéficie d’un intérêt croissant de son partenaire Meta pour les lunettes connectées.
À l’inverse, STMicroelectronics subit la plus forte chute, avec une baisse de 43,09 % due à une révision à la baisse de ses prévisions pour 2024, causée par une demande décevante dans le secteur automobile. Stellantis suit de près avec un repli de 42,72 %, après avoir connu une forte performance en 2023, mais étant désormais confronté à des défis en termes de rentabilité et de perspectives en raison de la nécessité de faire des promotions sur les anciens modèles.
Kering, avec une perte de 40,71 %, fait face à un ralentissement dans la demande de produits de luxe et aux conséquences d’un changement de direction avec sa marque phare, Gucci. Edenred accuse également une baisse significative de 36,3 %, bien que la société ait enregistré une croissance au premier semestre, mais a été pénalisée par des craintes réglementaires et un ralentissement.
Enfin, Teleperformance, avec une baisse de 26,76 %, malgré de bons résultats récents, témoigne de l’inquiétude des investisseurs concernant l’impact de l’intelligence artificielle sur son modèle commercial.
Dans l’ensemble, le panorama actuel du CAC 40 illustre un marché en mutation, avec des valeurs stables et en croissance côtoyant celles en forte régression, ce qui souligne la nécessité d’une vigilance accrue des investisseurs dans ce contexte turbulent.