Le secteur des jeux vidéo, bien que représentant une part modeste sur les marchés boursiers, regroupe un nombre considérable d’entreprises cotées, allant au-delà des géants comme Nintendo ou Microsoft. Avec environ 233 sociétés répertoriées, l’industrie atteint une capitalisation boursière globale de 4,295 milliards de dollars, soit le double de celle des constructeurs automobiles. Toutefois, si l’on exclut les revenus de Microsoft (où les jeux vidéo ne représentent que 7%) et Tencent, ce chiffre est réduit à 650 milliards de dollars.
Dans ce paysage, des entreprises comme CD Projekt, Electronic Arts, et Take-Two se distinguent. CD Projekt, connu pour des franchises comme « The Witcher » et « Cyberpunk 2077 », est coté à Varsovie et a une capitalisation de plus de 4 milliards d’euros. La société a résisté aux rumeurs de rachat, malgré la pression croissante de la consolidation dans l’industrie, comme l’illustre l’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft en 2023.
Au sein de cette industrie, Ubisoft est également un acteur majeur, bien qu’il ait subi une chute de son action récemment après des prévisions de résultats décevants. Son lancement de « Star Wars Outlaws » a rencontré des difficultés, entraînant un report du jeu « Assassin’s Creed Shadows ». Toutefois, l’action a rebondi grâce à des spéculations sur une éventuelle sortie de la cote.
Au Japon, des entreprises comme Sega et Bandai Namco sont des figures emblématiques. Sega, désormais une filiale de Sega Sammy Holdings, a vu ses revenus atteindre environ 3 milliards d’euros. Bandai Namco, issue d’une fusion en 2005, a une capitalisation de 13,3 milliards d’euros et est célèbre pour ses franchises, telles que « Pac-Man » et « Tekken ». Récemment, elle a été saluée pour la vigueur de ses produits dérivés, notamment les ventes des licences Gundam, atteignant près d’un milliard d’euros.
Capcom, célèbre pour « Street Fighter » et « Resident Evil », demeure une force avec une capitalisation de 8,5 milliards d’euros et un chiffre d’affaires de 950 millions d’euros. La société a su s’adapter à la tendance des remakes et exploite également ses franchises au cinéma. Konami, avec ses franchises iconiques comme « Metal Gear Solid », a également réalisé des remakes récents, contribuant à une capitalisation de 11,5 milliards d’euros.
Square Enix, issue de la fusion entre Squaresoft et Enix, reste un acteur notable malgré une capitalisation de seulement 4,3 milliards d’euros. La société a révisé sa stratégie pour se concentrer sur moins de sorties, admettant des ventes décevantes pour des titres récents. Enfin, Koei Tecmo, provenant de la fusion entre Koei et Tecmo en 2009, a dépassé 500 millions d’euros de revenus et a une valeur boursière de 3,2 milliards d’euros.
Il est important de noter que plusieurs de ces entreprises, dont Koei Tecmo et Capcom, sont soutenues par des investissements croissants du fonds souverain d’Arabie Saoudite, reflet d’une stratégie visant à diversifier l’économie du pays au-delà des hydrocarbures.
