Le titre de Boeing a chuté de plus de 5 % sur Wall Street après l’annonce d’un crash d’un de ses avions, un 787 Dreamliner, exploitée par la compagnie Air India. L’accident, qui s’est produit lors d’un vol reliant Ahmedabad à Londres, aurait impliqué environ 200 à 242 passagers, selon différentes sources. Les causes de l’incident n’ont pas encore été déterminées.
Boeing a vu sa réputation de sécurité entachée par cet événement, surtout étant donné qu’il s’agit du premier accident mortel impliquant un 787 depuis son entrée en service en 2011. Malgré un bilan jusqu’alors considéré comme robuste, la Federal Aviation Administration (FAA) avait déjà ouvert une enquête sur les inspections relatives à la jonction des ailes et du fuselage de l’avion.
Le 787 est l’un des modèles phares de Boeing, apprécié pour sa faible consommation de carburant et sa construction en matériaux composites légers. Cependant, la société a connu des difficultés majeures avec son modèle 737 Max, impliqué dans deux accidents tragiques ayant causé la mort de 346 personnes. Ces événements ont conduit à l’interdiction de l’avion pendant plusieurs mois et ont permis à Airbus de prendre l’avantage sur le marché des monocouloirs.
En 2022, Airbus avait atteint près de 60 % de parts de marché dans ce segment clé, tandis que Boeing luttait contre des problèmes de qualité de production et une surveillance réglementaire accrue. Toutefois, la société a entrepris des efforts significatifs pour améliorer ses opérations sous la direction de Kelly Ortberg, qui a mis en place des systèmes de contrôle de sécurité et de qualité.
Les performances opérationnelles de Boeing ont également montré des signes de redressement, avec une augmentation de 57 % des livraisons au premier trimestre par rapport à l’année précédente. La société ambitionne d’atteindre un rythme de production mensuel de 38 avions 737 MAX d’ici la fin de l’année, soulevant un certain optimisme parmi les investisseurs. Bank of America, par exemple, a récemment conseillé d’acheter des actions Boeing, affirmant qu’il est possible pour l’entreprise de surmonter sa « boucle fatale » sous la direction actuelle.
En somme, malgré sa chute boursière sur fond d’accident tragique, Boeing déploie des efforts pour restaurer sa réputation et améliorer ses opérations. Le modèle 787, avec près de 1 189 avions livrés depuis 2011 et un carnet de commandes de 948 unités, reste un atout pour la compagnie. Néanmoins, l’impact du crash sur la perception du public et des investisseurs pourrait avoir des répercussions à long terme sur le titre. GE Aero, qui produit le moteur du 787, a également subi une baisse de 2,6 % sur le marché.
En conclusion, la situation de Boeing est à surveiller de près, car les conséquences de cet incident pourraient influencer non seulement son image, mais aussi sa performance sur le marché mondial de l’aviation.