Elior, le groupe de restauration collective, a publié des résultats pour le premier semestre de l’exercice 2024-2025, indiquant une croissance décevante, mais une amélioration de sa rentabilité. Le titre d’Elior a montré une forte volatilité sur le marché boursier, s’élevant puis chutant avant de finalement grimper de 7,5 %.
Pour la période d’octobre à mars, Elior a enregistré des revenus de 3,21 milliards d’euros, ce qui représente une augmentation de 2,9 % par rapport à l’année précédente. Cependant, ce chiffre est inférieur aux attentes de spécialistes, qui prévoyaient des revenus compris entre 3,261 et 3,265 milliards d’euros. Cette croissance organique se révèle décevante avec seulement 1,5 % d’augmentation, en grande partie à cause de la faiblesse de l’activité dans le secteur des multiservices et d’une commercialisation jugée peu efficace, affectée par des abandons de contrats non rentables, notamment en France et en Italie.
Le taux de rétention des clients a également diminué, atteignant 91 % à fin mars, contre 92,3 % au début de l’année. Cette baisse s’explique par la volonté stratégique d’Elior de mettre fin à des contrats peu rentables, impactant le taux de rétention.
Malgré ces défis, la rentabilité d’Elior a dépassé les prévisions. Le résultat opérationnel (Ebita) a connu une hausse de 33 %, atteignant 132 millions d’euros, et la marge d’Ebita a grimpé à 4,2 %. Cette performance est attribuée à une gestion efficace des coûts et à l’intégration de la branche multiservices de Derichebourg, qui a apporté environ 40 millions d’euros de synergies.
Sous la direction de Daniel Derichebourg, Elior a réorienté ses priorités vers des contrats plus rentables, ce qui a nécessité des mesures d’efficacité opérationnelle. À ce jour, le levier d’endettement se situe à 3,3, en baisse par rapport à 3,8 six mois plus tôt, ce qui indique une solidité financière.
Pour le second semestre, Elior prévoit une croissance organique similaire à celle du premier semestre, avec des attentes révisées à la baisse, se maintenant entre 1 % et 2 %. Cette révision contraste avec des objectifs précédemment plus ambitieux, de 3 % à 5 %. Toutefois, la société vise maintenant une marge d’Ebita de 3,3 % à 3,6 %.
La prévision d’un levier d’endettement inférieur à 3,5 d’ici fin septembre 2025 témoigne d’une gestion prudente, surtout dans un contexte d’investissement accru. Malgré l’absence d’une génération de cash positive au cours de la seconde moitié, le groupe continue de travailler pour améliorer ses performances à long terme.
Au final, Elior confirme des progrès opérationnels notables, avec des perspectives de croissance organique optimiste pour 2026, espérant atteindre une augmentation de 2,9 %. Cette dynamique pourrait contribuer à renforcer la position d’Elior sur le marché de la restauration collective tout en favorisant une gestion prudente de ses finances.