Chaque année, les investisseurs se questionnent sur la nécessité de maintenir leurs investissements en Bourse durant l’été ou de réduire leurs positions par crainte de fluctuations défavorables. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle l’été serait une période difficile pour les marchés, les statistiques montrent que juillet est souvent un mois de bonne performance. Depuis l’introduction du CAC 40, ce dernier a enregistré un gain moyen de 1% en juillet, avec 60% de probabilité de clôturer le mois en hausse par rapport à juin. De plus, en 2024 et 2025, le CAC 40 a également connu des augmentations solides, malgré des incertitudes économiques.
Cependant, août représente un risque, car il a tendance à sous-performer par rapport aux autres mois, tandis que septembre est traditionnellement le mois le plus mauvais pour l’indice S&P 500. Les investisseurs sont souvent influencés par la psychologie du marché, avec des peurs d’événements estivaux, comme l’a mentionné Henry Allen de Deutsche Bank. En effet, des préoccupations comme les tensions commerciales et la fragilité des obligations peuvent troubler la tranquillité des marchés.
Les émotions et biais comportementaux peuvent altérer la prise de décision. Des économistes comme Daniel Kahneman et Amos Tversky ont mis en lumière des phénomènes, tels que l’aversion à la perte, qui amènent les investisseurs à céder à la panique. Ainsi, des experts recommandent de ne pas liquidifier ses positions durant l’été, car cela peut entraîner des opportunités manquées. Fidelity a constaté que manquer les meilleurs jours du marché réduit considérablement les rendements à long terme.
Sur le long terme, les marchés boursiers tendent à croître, et les actions américaines affichent une moyenne de 7,5% de gains sur les 50 dernières années. Les investisseurs doivent être prudents face à des biais et à des situations de faibles volumes d’échanges l’été, ce qui peut amplifier la volatilité.
Pour naviguer l’été sans quitter le marché, il est conseillé de diversifier son portefeuille géographiquement et sectoriellement. Opter pour des actions européennes, émergentes, des minières aurifères ou des actifs liés à l’or peut aider à contrer des chocs localisés. Conserver des liquidités est également crucial pour saisir les occasions qui se présentent durant les creux temporaires. L’automatisation d’achats par des ordres à seuil de déclenchement est une autre stratégie efficace.
Enfin, investir dans des mégatendances comme les énergies renouvelables ou l’intelligence artificielle peut donner aux investisseurs une sécurité à long terme, peu affectée par les aléas saisonniers. Fidelity recommande d’avoir une réserve de liquidités pour rester réactif et contrer l’émotion qui pourrait pousser à vendre. En somme, l’été ne devrait pas être perçu comme une menace, mais plutôt comme une période où l’investissement, l’intelligence et la diversification sont essentiels pour ne pas rater les opportunités. Il est préférable de garder son calme, de ne pas céder à la panique et de rester engagé pour le long terme.