L’attaque israélienne sur des sites militaires et nucléaires en Iran a provoqué une forte flambée des prix du pétrole, impactant significativement les marchés financiers, notamment à la Bourse de Paris. Le CAC 40 a enregistré une baisse de près de 0,7% en matinée. Le conflit s’est intensifié après qu’Israël a mené des « frappes préventives », tuant plusieurs dirigeants iraniens, dont le chef d’état-major Mohammed Bagheri. En réponse, l’Iran a lancé environ 100 drones vers Israël, augmentant les incertitudes économiques mondiales, selon Sebastian Paris Horvitz de LBPAM.
Les grandes compagnies pétrolières, comme TotalEnergi,e ont bénéficié de cette hausse, affichant des gains notables. L’Agence américaine de l’énergie a confirmé que l’Iran, étant le neuvième producteur mondial avec environ 4 millions de barils par jour, pourrait voir sa production perturbée par ce conflit. Le prix du baril de Brent a atteint ses plus hauts niveaux de l’année, culminant à 72,97 dollars, ce qui a entraîné TotalEnergies à s’imposer comme le plus fort gagnant du CAC 40 avec une hausse de 2%. De même, BP à Londres a également progressé de 2%.
En revanche, le secteur aérien a été durement touché. Des compagnies comme Air France-KLM et Lufthansa ont affiché des baisses significatives de respectivement 3,8%. Cette pression est due au fait que le coût du carburant représente une part conséquente des dépenses opérationnelles des transports aériens. Les prévisions indiquent qu’Air France-KLM pourrait débourser 6,74 milliards d’euros pour le carburant en 2024, avec une augmentation attendue à 7,11 milliards en 2025.
Simultanément, l’actualité a ravivé l’intérêt pour le secteur de la défense. À Paris, des entreprises comme Thales et Dassault Aviation ont enregistré des hausses respectives de 0,6% et 1%. À Francfort, Rheinmetall a gagné 1,1%, tandis que BAE Systems à Londres a vu son action augmenter de 2,6%. Jefferies a noté que l’attaque israélienne pourrait redynamiser l’intérêt pour les entreprises du secteur, qui avaient récemment souffert d’incertitudes économiques.
En somme, l’évolution de la situation au Moyen-Orient a des conséquences immédiates sur les marchés, favorisant les valeurs pétrolières et de défense tout en pesant sur l’aviation, soulignant les effets d’un conflit sur les dynamiques économiques globales. Les analyses laissent à supposer que les jours à venir pourraient intensifier ces tensions, avec des implications importantes pour l’économie mondiale.